جنان ملالي - الرباط، المغرب
Nous nous relèverons…
Par: Jinane Chaker Sultani Milelli - Morocco
Je pleure la jeunesse massacrée dans mon pays natal...
Comptez avec moi le nombre de ces personnes assassinées pour rien ...Comptez avec moi le nombre de ces innocents tués pour rien ...
Comptez et comptez... sans faire la différence du moment où ils sont tombés en tant que libanais...
Non… Non… je refuse l’intolérance, Je refuse les accusations...
Non et non à ce piège dans lequel nous nous enfermons...
Comptez... et n'oubliez pas La peine de ceux qui souffrent en voyant ce désastre s'abattre sur nous...
Ni pour l’un ni pour l’autre, la mort ne connaît pas de différence
Ni pour l’un ni pour l’autre, la dignité humaine nous appartient encore
Comptez… sans fin ! Comptez comme une prière….
Faites raisonner la douleur !
Faites parler l’angoisse et l’envie des jours meilleurs !
Comptez nos morts… Comptez nos pertes…
Mais n’accusez pas à tort… Ne tombez dans le piège…
Chaque libanais qui meurt assassiné est une perte pour le pays et oh combien depuis, nous en avons perdu…
Comptez et laisser vos plumes se déchaîner, sans accusation de l’autre, Pitié…
Urgence, l’heure est à l’union…
Séchez vos larmes… mais gardez vos convictions…
Que la douleur stimule vos plumes…
Faites de votre rage le témoin du désastre et faites de votre volonté l’espoir du lendemain
Comptez nos morts, nos pertes…
Je ne supporte plus ces drames, mais je ne me laisserai pas faire, il faudra toujours quelqu’un pour compter et pleurer…
Comptez et comptez…
Vous vous en souviendrez… la haine ne connaît plus de limite
Aussi nombreux soient nos martyrs… aussi grandiose est la division de mes compatriotes…
Comptez, vous vous en souviendrez que de chaque côté, des familles se sont endeuillées, des femmes, des enfants, le mal est partout…
Comptez et Cessez le déferlement de la haine !
Que la douleur prenne place dans vos cœurs jusqu’au jour où l’amour du pays la transformera en force…
Comptez… jusqu’au jour où vous serez prêts à vous lancer contre cette division torride qui nous massacre
Comptez sans accuser l’étranger ou l’ennemi, vous êtes devenus ennemis de vous-même.
Comptez … je n’ai plus pitié.
Comptez… je ne peux plus tolérer vos débats, vos discours, vos accusations…
Pleurez… Pleurez avec regret
Pleurez avec regret le fait d’être tombé dans le piège de la division…
Comptez pour assumer vos responsabilités…
Il est temps de mettre tout cela de côté et de prendre la marche funèbre
Eux les morts seront enterrés, mais vous, par vos choix politiques, ils vous ont enterrés vivants
Ils vous ont transformé, kidnappé, pris au piège par la haine et la division
Vous êtes leurs outils et nul besoin de l’étranger…
Vous vous suffisez à vous-mêmes par la haine déferlée des deux côtés.
Ça suffit, comptez, pleurez, enterrez…
Mais n’oubliez pas que vous êtes les premiers responsables…
N’accusez pas … Des martyrs, il y en a eu de tous les côtés…
C’est facile de tuer, de s’entretuer après… Le plus dur c’est de se réconcilier…
Ni pour l’un ni pour l’autre… Que cela devienne votre slogan…
Comptez avant d’accuser, pleurez avant d’oublier que le silence est complice du crime…
L’indignation a sa propre voix loin des accusations…
Faites crier votre rage, faites couler votre encre…
Mais comptez encore… afin que nos morts nous guident loin des ténèbres
Nous nous relèverons… et il y aura un retournement de situation…