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Entre Charlie et Tripoli, un seul ennemi à combattre

Article par: Jinane  Chaker Sultani Milelli

Entre hier et aujourd’hui… Entre “Charlie” et ”Tripoli”, un point commun qui devrait tous nous unir: combattre le terrorisme.

Le danger est commun à nous tous, qu’il soit en terre française ou en terre libanaise.

Le terrorisme est à combattre avec tous les moyens dont on dispose.

Je suis au regret de constater que l’engouement «Je suis Charlie» ait divisé les libanais entre eux..

Aujourd’hui notre regard tous, va vers Tripoli, prise comme cible par ces kamikazes.

Si le contexte, est différent, Si «Je suis Charlie» défend la liberté de penser,

il fait face aussi à des terroristes qui se sont déclarés ennemis de la France.

«Je suis Tripoli» nous fait encore prendre conscience que le danger est bien niché au sein du pays du Cèdre…

Merci pour ceux qui ont témoigné leur soutien aux français et aux franco-Libanais que nous sommes.

Merci aussi pour ceux qui ont fait le choix inverse,

non pas pour désapprouver notre choix, mais pour attirer l’attention de nos compatriotes libanais sur les problèmes qu’endure le pays.

Les réseaux sociaux se sont enflammés entre ceux pour et contre.

A chacun son point de vue, à chacun le respect…

Je m’incline devant la liberté d’expression, la liberté de penser, qu’ont pu témoigner mes compatriotes, même en ayant choisi une autre voix, celle de rappeler aux libanais, les dangers locaux, Les souffrances et l’endurance que traverse le peuple et ce depuis bien longtemps, mais j’aurai aimé que cela se passe d’une autre manière.

La parole soulage… et l’exprimer impose un respect… Il n’y a pas de raison qu’on se divise davantage… Qu’on soit pour ou contre, un seul ennemi à combattre, le terrorisme qui sévit.

Le Liban a besoin de nous tous : Je suis le Liban et mes pensées vont vers ces martyrs, à leurs familles, vers ces enfants effrayés et à vous tous, car un attentat secoue et résonne en moi jusqu’ici.

Trente ans après, j’entends encore le bruit de ces attentats qui retentissaient. Trente ans après, à chaque crime terroriste, qu’il soit en France, au Liban ou ailleurs dans le monde, mon intérieur tremble et me déstabilise.

*Source: Libanews